L’intégration des Albanais

Symposium à Lausanne, suivi d’une publication

Observatoire universitaire de la ville et du développement durable – UNIL
et
Institut Suisse d’Études Albanaises – ISEAL

13 Novembre 2010

Lieu: IDHEAP (Institut de Hautes Etudes en Administration Publique

Introduction

La communauté albanaise en Suisse est estimée à plus de 270’000 personnes. Elle est originaire pour l’essentiel de pays issus de l’ex-Yougoslavie, à savoir: Kosova/Kosovo, Macédoine, Serbie et Monténégro, mais aussi d’Albanie. Se caractérisant par de multiples provenances sociales et des appartenances religieuses diverses (musulmans sunnites, catholiques, orthodoxes, derviches, etc.), elle est arrivée dans notre pays par vagues successives, principalement à partir des années 60-70 en tant que main-d’œuvre, puis au cours des années 90 en raison du conflit en ex-Yougoslavie. Eu égard aux bouleversements survenus dans les Balkans occidentaux, elle a dû faire face à de brusques changements.

Afin de dresser un tableau global de cette communauté et de son intégration en Suisse, l’ISEAL et l’OUVDD (Observatoire universitaire de la ville et du développement durable) ont décidé de mettre en commun leurs efforts et leur savoir-faire pour organiser ce symposium.

A travers de multiples questionnements, ce symposium tentera d’élaborer une vision globale de la communauté albanaise et de son intégration en Suisse avec un regard croisé sur d’autres communautés.

La formation des jeunes immigrés allophones nés en Suisse, mais aussi celle de toutes les personnes qui sont déjà dans la vie active est un des piliers d’une intégration réussie.

Sans oublier la formation des formateurs, car aux résultats professionnels, des formateurs professionnels.

Toute personne ayant entamé une formation aspire à une meilleure intégration professionnelle.

Prôner une meilleure formation des immigrés n’a rien d’idéaliste, ni relevant d’un militantisme : le monde économique en bénéficie aussi.

La communauté albanaise en Suisse, forte d’une jeunesse de moins de 16 ans atteignant apparemment le nombre de 100’000, pourrait contribuer davantage à l’essor économique de son pays d’accueil.

Une intégration prenant en considération les aspects culturels du pays d’accueil au sens le plus large ne peut qu’être la garante d’une harmonie à long terme. Ces aspects englobent la langue, les expressions, l’histoire, la religion, les coutumes, la nourriture, la musique, les fêtes, la vie associative, la famille, les structures associatives, socio-sportives et administratives).

C’est pourquoi les trois thèmes suivants ont été retenus pour ce symposium

  • o La formation
  • o La participation sociale
  • o Économie et la vie professionalle

La démarche est conçue dans une perspective large, englobant une comparaison des parallèles et des vécus en commun, mais aussi des particularités d’autres communautés. Il nous importe en effet d’effectuer une étude «in vivo» plutôt qu’«in vitro».

La situation des Albanais avec un regard croisé sur d’autres communautés, des liens et des contacts réciproques avec la population d’accueil et entre les communautés, les diverses dynamiques entre les nouveaux arrivants intra et inter-communautés, les questionnements et réponses en commun nous permettront, espérons-nous, de composer ou de compléter la « mosaïque de l’intégration des Albanais et des étrangers », avec la Suisse en constante toile de fond

La publication d’un acte final à l’issue de ce symposium réunissant les exposés des conférenciers nous permettra de mettre à disposition à toutes et à tous les réflexions et les propos issus de ce symposium.